Rosales J. Holwe
je suis le maitre de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. messages : 114 date d'inscription : 05/07/2010
identity card « âge »: vingt ans. « friendship »:
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Rosales J. Holwe
je suis le maitre de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. messages : 114 date d'inscription : 05/07/2010
identity card « âge »: vingt ans. « friendship »:
| Sujet: Re: Rosales ♣ Tout le monde peut changer. Mer 20 Oct - 18:09 | |
| Charlestown, banlieue difficile de Boston. Un véritable quartier dure. Braquage de bandes, deals de tout et de rien, prostituée se comptant par dizaines, et une affaire de meurtre tous les jours à peu près. Rosales n'était pas différente des autres. Enfant, elle n'avait connue que les appartements minables dans la cité de Charlestown, perdue au fond d'une classe, à la traine. La jeune américaine n'avait pas de père, et sa mère était pour elle également inexistante, car pour Rosa', une mère alcoolique, sans emploi et sans amour pour sa fille, n'est que une mère sur la papier. Des journées à observer ses ainés, tous plus camés les uns que les autres. Longtemps, elle les avait admiré. Ils était si forts, jamais elle ne les avaient vus malades, ou même triste. Rosales, elle qui était si mélancolique, si chétive, si triste de la vie de m*rde qu'elle avait, s'était forgé une carapace, et était bien décidée à devenir comme tous ces garçons. Une dure. En réalité, à l'âge de 17 ans, elle était devenue une véritable petite p*tes. Comme les autres. Son emploi du temps était simple. Elle se levait tard, quittait l'appartement miteux où elle ne revenait que lorsque que la pluie l'y forçait, et trainait dehors jusqu'à pas d'heure. Maquillée comme une danseuse de cabaret, et fringuée comme si l'été était constamment présent, Rosales était à peine majeure, et pourtant, elle savait déjà tout de la vie. Elle connaissait les soirées trop arrosées où tripes et boyaux finissaient sur le plancher, les petits copains qui tantôt embrassaient, tantôt frappaient.
Milles et une fois, elle avait essayé de s'en sortir. Les rares fois où elle avait dans le centre de Boston, qu'elle voyait toutes ces personnes qui avaient un vrai boulot, un vrai logement, une vraie vie, Rosales avait envie de fuir sa banlieue et de partir. De partir loin. De se refaire une identité. De se refaire une vie.
love . the . way . you . lie .
J'écrasai une énième cigarette sous ma semelle lorsque je les ai vu arriver. Ils étaient trois. Romeo marchait en tête, les mains enfoncés dans les poches de son jean sale. J'avais toujours plus ou aimé Romeo. Il n'avait que deux ans de plus que moi, et j'avais dû flirter avec lui une bonne dizaines de fois déjà. Il savait jouer du charme qu'il dégageait, et chaque fois qu'il me regardait, je me sentais faible, vulnérable. Il aurait put me faire faire n'importe quoi. « Salut Rosales ». J'observai les deux autres gars, avant de répondre. « Salut Romeo. Tu veux quoi ? ». Je me doutais que si il avait fait le déplacement jusqu'à moi -à vrai dire, étant donné que j'étais devant l'un des bars de Charlestown, ce ne devait être qu'une coïncidence, bref, si il était venu me parler, c'était pour une bonne raison. Les deux acolytes avec qui il trainait en permanences me regardaient, et me souriaient. Ils me souriaient méchamment. « J'ai appris que tu voulais te faire un peu de fric. J'ai un boulot pour toi. ». Il était vrai qu'en ce moment, je ne faisais rien de spécial, mis à part dealer un peu de coke dans les soirées. Mais je savais qu'en me lançant dans des magouilles avec Romeo, je ne pourrais pas revenir en arrière et arrêter de bosser pour lui. « J'me méfie. Quel genre de boulot ? ». « Calme ma belle. Disons que... Luigi m'a engagé. Et il aurait besoin d'une fille pour ce boulot. J'ai pensé à toi Rosa'. » Au moment où il prononça le nom de « Luigi », Romeo baissa le ton, et ses deux compagnons baisèrent la tête. Je fis de même. Luigi -je ne connaissais que son pseudonyme, était l'un des grands dirigeants de Charlestown. Il avait à ses ordres un genre de gang, en vérité, tous les jeunes qui ne savaient pas quoi faire de leur vie. Au programme dans l'entreprise Luigi, braquages de banque, cambriolage, et autres magouilles dont il fallait mieux ne rien savoir. « Luigi... Je sais pas.» L'un de ses deux acolytes -le plus grand, un mal rasé qui sentait l'alcool et le tabac, releva la tête, et prit la parole. Il avait une voix rauque, rocailleuse à cause du trop plein de cigarette qu'il devait fumer. « J'vois pas c'qui t'pose problème. C'est ça ou tu finit en p*te, comme les autres. ». « Tais-toi Jaren. ». Le ton autoritaire qu'avait pris Romeo m'étonna. Il avait pris ma défense. Personne n'avait jamais prit ma défense. Il y a trois -ou quatre an, quand je m'étais fait tabassée à la sortie d'un bar, j'avais dû me défendre toute seule. Pas un seul des gars qui m'avaient offerts des cocktail toute la soirée ne s'était interposé devant ce gars qui s'en était pris à moi. J'avais moi même pris un couteau suisse qui se trouvait dans ma poche, et je m'en suis sorti moi-même. Alors, quand on a 14 ans, et qu'aucun grand frère ou pote n'est là pour vous aider, l'on s'étonne qu'un homme nous défende. « Merci. Je vais réfléchir. ». « Ok d'acc'. Alors salut Rosales. ».
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